Histoire

Richard naît en 1647 de père maître-charpentier (Henry Utterson) et de mère de petite noblesse (Lady Diana Dorset) dans les environs de Wandersbrow (Nord-Est, comté de Breg). Ses parents (Lady Dorset particulièrement) furent très tôt d’enthousiastes supporter de la cause de la jeune reine Elaine, dans un Avalon alors ravagé par la guerre civile. Richard appris aux côté de son père les bases du métier de charpentier, tandis que sa mère lui prodigua l’éducation d’un jeune homme de bonne famille. Il fréquenta ainsi fort tôt les divers notables des environs, nobles ou non. Emily Utterson naît en 1652. 

C’est en 1657, alors que Richard a 10 ans, que ses parents prennent une décision capitale pour le futur : Elaine a appelé toutes les forces vives d’Avalon à unir leurs effort pour construire une force navale suffisante pour défendre Avalon. De nombreux nobles ont mis des sommes considérables dans l’entreprise, de même que de riches marchand. Si la famille Utterson n’est pas pauvre, elle n’a pas les moyens suffisant pour affréter ne fusse qu’un navire. Mais Henry pourrait très facilement se rendre utile sur un chantier naval. Les discussions à ce sujet sont longues, avant qu’une nouvelle fois Lady Dorset convainque son mari. Bagages faits, la petite famille embarque pour le sud du pays, et s’installe dans les environs de Surluse, dont la proximité de Carleon pousse le développement. Les docks s’allongent de jour en jour, et de hauts mâts se dressent les uns après les autres. Henry assiste un armateur, Guy Talbot, dans son travail, et Richard le rejoint rapidement comme apprenti, alors que Diana conquiert le cœur des notable locaux par son éducation et son contact facile et chaleureux.

Richard passe alors six ans riches en apprentissages. Auprès de Talbot bien sûr, mais aussi avec sa mère et les autres jeunes (notables ou non) de Surluse. De nombreux marins passent aux docks, et Richard apprécie leurs nombreuses histoires sur la haute mer. D’autres connaissance, au grand dépit de sa mère, comprennent les jeunes dockers, prompts à boire comme à se battre. A plusieurs reprise, Richard passera de longues nuit dans les divers tavernes de l’endroit, à jouer, boire et faire la fête. Son père ayant retrouvé un coin à gibier s’est remis à la chasse, et son fils l’accompagne souvent. Lady Diana s’occupe essentiellement d’Emily, que Richard adore également. Leur mère semble attendre quelque chose d’Emily, sans qu’il puisse savoir quoi exactement.

Un jour de septembre 1663, alors que Henry et Richard finissent leurs ultimes vérifications d’un navires, il leur semble entendre des bruits de pas étouffés, sur des docks normalement vide à cette heure avancée. Les deux hommes remontent précautionneusement sur le pont, et observent plusieurs silhouettes poussant de lourd tonneaux. Silencieux, Henry et Richard ont sorti leurs armes. Quand la lueur d’un briquet apparaît, les deux hommes chargent. La mêlée est courte mais violente. Quand Richard reprend ses esprits, trois des malandrins sont étalés et plusieurs autres ont pris la fuite, laissant sur place deux tonneaux de poudre. Mais Henry est sévèrement touché également. Il n’utilisera plus jamais son bras droit.

Dès le lendemain, la nouvelle fait le tour du port : une bande de criminel a tenté de faire sauter les docks de Surluse. Henry et Richard deviennent des héros locaux, au point d’attirer l’attention de Sir Arthur Manson, un petit noble de Carleon, mais surtout un des Elaine’s Knights, les chevaliers de la Reine. Après avoir remercier les deux hommes, il les prie de s’adresser à lui si d’aventure ils souhaiteraient à nouveau servir leur pays.

Peu après, profitant de sa notoriété naissante, et étant désormais incapable d’exercer directement son métier de charpentier, Henry fonde avec la bénédiction de Guy Talbot ses propres chantiers navals, sous le nom « Utterson & Utterson ». Richard en devient le maître d’œuvre. Durant quatre ans, ils vont construire de nombreux vaisseaux pour la Reine, pour Avalon.

Un seul élément de taille viendra marquer ces années sinon tranquilles : Lady Diana convoque Richard le jour exact de son 18^ième anniversaire. D’un ton grave qu’il ne lui connaissait pas, elle annonce qu’elle a pour Richard de « grandes nouvelles ». Elle lui raconte alors l’histoire de ses propres grands parents : Lord Clarence Dorset était un petit Baron de Wandesbrow quand il tomba éperdument amoureux d’une dame rencontré lors d’une étrange partie de chasse. Quand il lui demanda de l’épouser, la Dame accepta, mais y mit une condition : elle partirai dans un an, jour pour jour. Leur amour fut comparable à celui des contes. La Dame mit au monde une superbe petite fille, Rhiannon, la propre mère de Diana, avant de disparaître à jamais de la vie de Clarence. Mais il retrouva de nombreux traits de la Dame dans sa fille, et se rappela des paroles de celle-ci « Ce que je t’ai donné, tes descendants le garderont tant qu’ils seront fidèles à Avalon.  Ainsi, je suis sûre que jamais tu ne m’oubliera ». Et depuis, à chaque génération naît un enfant béni par le peuple Fée. Diana en a hérité sa grande beauté et sa prestance digne d’une Reine. Il semble que Richard soit celui par lequel le don de Rhiannon se perpétue. Elle ne cache à se niveau pas son étonnement : Richard semble aussi éloigné des mystères du peuple Fée que possible. Néanmoins, nul doute que la Dame sais ce qu’elle fait, et c’est à lui maintenant de se montrer digne d’elle et d’Avalon. Durant les mois qui suivent, Richard apprend auprès de sa mère à domestiquer cet étrange don.

Les années passent. « Utterson & Utterson » est devenu une affaire prospère, mais Richard commence à s’ennuyer. Quand il s’en ouvre à sa mère, elle esquisse un fin sourire, avant de le pousser à suivre ses intuitions. Une semaine après, Richard sollicite une entrevue auprès de Lord Arthur Manson. Après avoir longuement discuté avec lui, le vieux noble l’introduit officiellement dans les Chevaliers d’Elaine. Durant près de deux ans, Richard voyage, rencontre de nombreux compatriotes résidents à l’étranger, transporte des messages ou même espionne pour le compte d’Avalon, en Montaigne surtout mais aussi ailleurs. Il se montre un courtier compétent doté d’une certain part de la prestance naturelle de Diana, et un marin efficace, bien que selon certain plus par chance que par talent. Richard sait quoi en penser. Même hors d’Avalon, le Glamour ne le quitte jamais. Ses missions diverses l’ont mené de Kirk à Buché, de Charouse à Freiburg. Il garde une correspondance courante avec ses parents et Lord Manson. Durant ses nombreux voyages, il a assisté à la création de l’Explorer Guild, et s’est félicité de la bienveillance de la Reine à leur égard. Moitié pour lui, moitié pour Avalon, il a suivi leurs progrès et discuté avec certains de ses membres, attendant le moment pour lui de partir un jour vers des rivages inconnus. Quelque chose l’y appelle.

Caractère

            Patriote, pragmatique, curieux, tricheur.

Apparence