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Epilogue : ConséquencesLe 4 Augustus, l’Empereur a déclaré la guerre à la Casille. L’armée est mobilisée, tandis qu’une Haute Cour Militaire est mise en place. Après examens des différentes candidatures, le Marquis Bernard de Tignac et Robert de Peunade semblent les mieux placés. Mais la santé de Bernard de Tignac est déficiente, et celui-ci doit se retirer en province pour raisons médicales. Quand à Robert de Peunade, bien que son expertise militaire soit sans faille, sa nomination rencontre l’opposition farouche et étonnante de Thérèse de Tréville. Personne n’osant contredire la Grande Vieille Dame, et malgré les protestations des de Peunade, Robert est prestement retiré des listes. Armand De Capenet et Robert de Faing sont donc nommés à la Cour aux côtés du Baron Etienne de Montrose qui en assurera la direction. De nombreux militaires commencent la préparation de plans d’invasions. Après une première série d’examens, un projet de débarquement dans le nord est de la Castille, près d’Altamira, est mis sur pied. A la mi-Augustus, une délégation de nobles, soutenue par Armand de Capenet et Jean de Rougemont, est reçue par le Baron de Montrose. S’ils soutiennent la guerre a venir, ils expriment des préoccupations quand aux destructions inutiles, notamment du patrimoine scientifique. Ceci d’autant que l’Inquisition pourrait préférer détruire elle même son patrimoine plutôt que de le laisser dans des mains montaginoises. Le Baron promet de tenir compte du problème dans ses discussion avec les généraux. Afin d’éviter toutes pertes inutiles, le dénommé Tobias part pour la Castille, pour y estimer les possibilités pour certains nobles de rejoindre les forces montaginoises. Malgré des moyens importants, l’envoyé ne croit guère en la réussite de sa mission. Néanmoins, les promesses en cas de succès et les menaces en cas d’échec inhérentes au mandat impérial en sa possession le pousse à développer des trésors d’imagination. C’est ainsi que lors d’une discussion « anodine » avec Don Marcos Ochoa, il parvient à arracher à celui-ci, pourtant initialement plus que méprisant à son égard, la promesse d’ouvrir son palais aux forces montaginoises, y mettant comme condition une prise rapide et sans bain de sang, ainsi qu’un fief en Montaigne pour lui même et ses gens. Puisant abondamment dans le Trésor Impérial, Tobias parvient à arranger la chose, et remet au Duc un couteau couvert d’étranges taches brunes comme symbole de l’accord passé. Le Baron de Montrose consulte les Généraux Pierre Montegue et Francois de Trénancourt durant les derniers jours d’Augustus, tandis que la flotte montaginoise prend possession de la Trade River. Le plan « Altamira » ou plan Est, a la faveur des militaires, tandis que le Baron soutient également le plan « Barcino » ou plan Ouest. Dans une entrevue orageuse, Montegue démontre au Baron la stupidité d’une attaque sur Barcino : le port est fortifié, et les coûts pour la flotte seront effrayants, pour un succès très incertain. Convaincu mais désirant un délai, le Baron demande un ajournement de la décision, se préparant à annoncer à Armand de Capenet l’impossibilité d’éviter la destruction d’Altamira et de toute la côte Nord Est de la Castille. Le lendemain, Tobias arrive à Charouse avec en poche l’accord secret de Don Ochoa. Il est immédiatement conduit devant le Baron de Montrose. Celui-ci retourne discuter avec les Généraux, muni de ce nouvel élément. La position de Montegue a peu variée : le plan Ouest est pour lui plus efficace militairement, pour mettre la Castille à genoux. Les deux autres serait plutôt d’accord, mais hésitent devant l’importance de la décision. Afin de se sortir d’un situation bloquée, les trois hommes portent le sujet devant la Haute Cour Militaire. Pour la plupart des observateurs militaires, la chose est entendue : le plan « Altamira » sera approuvé. Une semaine de discussions difficiles après, la Haute Cour approuve le plan « Barcino », par deux voix contre une, celle du Baron de Montrose. Les militaires sont furieux mais peu surpris par ces « nobliaux qui n’y comprennent rien ». Incapables de s’opposer à la décision, ils partent préparer les divers éléments de l’assaut. A la fin Septus, Barcino tombe après une furieuse bataille menée dans la ville même, suite à une sortie de Mousquetaires du propre palais des Ochoa. Les trois fortins côtiers se rendent peu après. La flotte montaginoise entre victorieusement dans le port, sans pratiquement avoir tiré un coup de canon. Le plan « Barcino » est un succès, et les forces Impériales se préparent à se ruer sur le reste du Rancho Torrès. Dans un endroit reculé du Rancho Zepeda, Alvaro Ochoa, grièvement blessé, est sauvé des griffes de l’inquisition par un jeune castillan. Celui-ci s’occupe de ses nombreuses blessures durant les longs moments d’inconscience du jeune héritier. Quand il finit par se réveiller, il ne sait comment remercier son sauveur. Celui-ci se contente de lui sourire : - Il faut bien que l’on s’entraide en ces temps difficiles, Senõr Ochoa… Mais des affaires pressentes m’attendent. J’espère que nous nous reverrons. - Mais je vous doit la vie, et je ne connaît même pas votre nom. Comment pourrais-je jamais vous remercier ? - Nous trouverons. Mon nom est Bénito Gabinero. Bonne chance, jeune Senõr. |