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Plus d’un siècle a passé depuis la création de la Maison
Lucani, en 1564. A l’époque, la famille Lucani fait partie des nobles
proches de leur princes, les Villanova. Ayant toujours eu de grand dons
pour la sorcellerie, les Lucanis leurs rendaient en effet de non négligeable
services.
Drego Lucani pu ainsi, grâce à l’action de sa femme, prévenir
Villanova d’une tentative de meurtre sur sa personne. Sentant le vent en
poupe (ou pris d’un accès de mégalomanie, selon les sources), il
demanda à son seigneur de pouvoir, en récompense des années de
services, fonder sa propre maison. De manière fort surprenante, le
Villanova de l’époque hésita longuement, préférant réserver sa réponse.
Les courtiers ne parlèrent que de cela pendant des semaines,
s’attendant plutôt à voir leur Prince tuer l’impudent sur le champ.
Mais ils n’étaient qu’au début de leurs surprise : Villanova
manda Drego Lucani, et les deux hommes veillèrent fort tard. Un mois plus
tard, le Prince Drego Lucani prenait possession de Gorivari, face aux dépendances
des Faliscis. Peu de gens connaissent aujourd’hui le fond de cette étrange
affaire, les Villanovas étant peu connus pour leur mansuétude.
Drego Lucani était un fou brillant, mais un fou quand même. Il
avait monté lui même, avec beaucoup de précaution, ce prétendu
« attentat », espérant ainsi fournir un argument déterminant
à ses exigences. Mais il sous-estima Villanova. Celui-ci compris en effet
bien vite le coup monté, mais préféra n’en rien laisser paraître. Au
contraire, il réfléchit à une manière de profiter de cette étrange
situation. C’est alors qu’un de ses conseiller lui rappela une antique
prophétie, indiquant qu’un « Vaticine Hérétique amènerait la
chute des maîtres de Gorivari ». Sous l’impulsion de ses
conseillers, Villanova accorda une importance extrême à cette
information. En faisant de Lucani le maître de Gorivari, non seulement il
s’attacherait un allié utile, mais de plus, il contournerait cette malédiction.
Il reçu donc Lucani, et lui expliqua qu’il l’avait percé à
jour, lui demandant de lui trouver une raison de ne pas le tuer. Après
une nuit de discussion orageuse, Lucani accepta, contre la fondation de sa
maison, de donner, contraint et forcé, ce qu’il avait de plus cher au
monde : les première nées des Lucanis ne pourraient se marier
qu’avec l’accord du Prince Villanova, qui réserverait ainsi les plus
douée à ses gens voir à lui-même. L’honneur de sa famille étant
engagé, Drego ne pouvait plus reculer. Le dimanche suivant, Villanova se
mariait à son aînée.
Les Lucanis avaient gagné leur Principauté, mais à quel prix… |