Acte II
Remonter Acte I Acte II Annexe I

 

            Le second volet de l’aventure débute à partir du médaillon. Reggie demande aux PJ la possibilité de l’examiner. Il les conduit à la maison de Surluse. Le responsable semble alors très excité et les engage chaleureusement à se rendre  à Carleon. Là-bas, la ville est en pleine effervescence : tout le monde prépare les réjouissances de la cérémonie d’anniversaire. Williams, l’explorateur auquel ils montrent le médaillon, devient subitement méfiant. Seule la présence de Coleson le retient d’appeler sa garde. Il finira par leur annoncer que le médaillon est effectivement un très ancien artefact Syrneth qui faisait partie d’un convoi de sa société qui a été dérobé. Tous les membres de l’expédition ont été massacrés. C’est le premier objet à refaire surface. Il leur propose une forte rétribution si d‘aventure d’autres objets venaient à être retrouvés, ou les coupables démasqués.

            Logiquement les PJ devraient démarrer leur enquête par le père O’Toole, qui possède bien entendu une résidence dans la capitale.

- S’ils n’y foncent pas immédiatement, ils pourraient rencontrer d’une manière ou d’une autre des gens qui tenteront de les aiguiller sur des fausses pistes, ou de leur vendre des artefacts, faux ou même authentiques (mais totalement détruits). On peut imaginer des objets de toute nature, comme une structure métallique ressemblant à un bazooka (ça devrait les intéresser suffisamment pour en tirer un bon prix ) qui émet un long cri aigu et une forte odeur sucrée quand on appuie sur la gâchette…

- S’ils tentent de retourner à l’auberge, ils trouveront une ambiance très différente, disons plus …bruyante. Ils ne reconnaissent aucun serveur, et le patron soutient mordicus que son établissement était fermé le jour en question.

- S’ils tentent de retourner au manoir, il est vide et gardé par seulement une paire de plantons. Le bâtiment fait partie des biens de la couronne d’Avalon.

            En réalité, Williams est un traître, et un chouette comité d’accueil attend nos héros chez O’Toole. Il faut qu’ils soient capturés. Si les PJ n’y vont pas, c’est O’Toole qui les fera « mander ». Après un petit combat, les PJ se retrouveront encerclés. Ils voient alors Arghyle, accompagné d’un homme mystérieux qui porte une vaste cape noire. Un PJ appartenant au Rilasciare reconnaîtra un confrère.

            Le seigneur s’approche d’eux, les traits déformés par la haine : « Mon fils ! Qu’avez-vous fait de mon fils ? » Il se tourne vers un garde et prend son épée…(ça c’est du suspense !) Mais l’homme à la cape intervient et retient son bras (ouf !) « Attendez. Ils n’ont fait que ce qu’on leur demandait. Ce sont des mercenaires. De plus, ils peuvent encore nous être utiles.

            -Vous avez  peut être raison. D’ailleurs, c’est également votre cas. Il fait signe aux gardes : emmenez-les. Tous. (et si Reggie est avec eux) Non attendez, pas l’explorateur. Emmenez-le dans la petite salle. »

            Les PJ et l’homme mystérieux sont conduits sans ménagement dans les sous-sols de la demeure et jetés dans un cachot. Il y en a apparemment deux ou trois autres, occupés notamment par une famille (père, mère et fils).Il s’agit de la famille de la servante personnelle de la Reine, qui sera chargée de remplir le Graal durant la cérémonie. Les conjurés n’ont trouvé que ce moyen de pression sur cette dernière. La cellule est une petite pièce humide et sombre, sans aucun mobilier. Un pichet d’eau est posé dans un coin.

            L’homme est en fait membre du Rilasciare, et la faction extrémiste  dont il fait partie a choisi de se joindre au  complot pour détrôner Elaine, pensant que tout autre souverain sera plus facile à renverser, ne bénéficiant pas de l’appui du peuple fée. Il se montre moyennement communicatif, mais ne révélera pas grand-chose sur la teneur de leurs agissements ni de son identité. Au bout de quelques heures, la porte s’ouvre, et Reginald est jeté dans la pièce. Il est très faible, ayant visiblement été frappé. Ses premiers mots sont pour demander à boire. Mais le Rilasciare arrête le Pj qui va prendre l’eau : « Je ne ferais pas ça, si j’étais vous. Ce serait illogique, mais on ne sait jamais. Vous pourriez mourir avant même de comprendre ce qui vous arrive. »

            Reggie leur raconte qu’il a été torturé et qu’il a raconté tout ce qui s’était passé, ne voyant pas pour quelle raison il dissimulerait quoi que ce soit…

            Si les PJ n’en sont pas arrivés là, Coleson remercie l’homme de leur avoir sauvé la vie, et tente d’en apprendre plus long sur lui. L’homme finira par leur donner son prénom et leur confier qu’ils n’ont pratiquement aucune chance de s’en sortir vivants, mais : « de toutes manières notre objectif est atteint. Rien ne saurait à présent arrêter l’histoire en marche. ». Il finira même par demander aux PJ, si d’aventure ils s’en sortaient et pas lui, de se rendre à l’angle sud de l’opéra municipal et d’y inscrire un étrange symbole :

(Bon, c’est le symbole que j’ai  créé personnellement moi-même et qui veut dire un membre est enfermé et probablement mort.)

            Laissez les PJ trouver le moyen de s’échapper, ou organisez un incident. Mais il faudrait que le Rilasciare ne soit pas de la partie, mort ou retenu.

            En dernier recours, le Rilasciare sortira du col de son manteau un jeu de rossignols et crochètera la serrure.

            Dans la demeure des O’Toole se trouve un coffre qui contient les artefacts recherchés.

              S’ils réussissent à s’échapper, les PJ devraient se rendre à l’endroit indiqué pour « régler leur dette ». S’ils retournent à la maison des explorateurs, ils apprendront que le traître à été retrouvé mort dans son bureau, apparemment empoisonné par une substance qui était présente dans le vin mais qui n’a pas pu être identifiée. Il s’agit en fait du poison Vodacci : « le souffle du prophète ». L’homme possédait un coffre dissimulé dont ses confrères ignoraient l’existence et qui a été forcé (option : faisons disparaître toutes les preuves).  

            Alors qu’ils inscrivent le symbole dans le mur, ils sont interpellés par plusieurs fiers spadassins en tabard bleu : des chevaliers de la rose et la croix. Ces derniers observent les Rilasciare depuis un certain temps et ont découvert leur moyen de communication. Ils prennent donc nos héros pour des révolutionnaires. Démontrer le contraire nécessitera une certaine diplomatie. Bien entendu, si l’un des chevaliers est tué, plus aucune négociation ne sera possible. Si tout se passe bien, les chevaliers pourront partager leurs informations avec les PJ, pour leur apprendre qu’ils suspectent depuis un certain temps que se trame une ignoble machination à l’encontre de la couronne d’Avalon. Une organisation d’anarchistes appelée « la Rilasciare » y serait mêlée. Ce que les héros étaient en train d’inscrire est leur symbole. Les PJ pourront choisir de s’allier aux chevaliers, ce qui leur facilitera grandement la tâche, par exemple pour s’introduire dans les coulisses du palais.

            A partir de là, l’enquête dépendra de leurs agissements. Les PJ peuvent décider de retourner chercher le Rilasciare pour l’interroger (s’il est vivant), de tenter d’identifier le poison (ce qui ne sera pas simple), de fouiller les appartements d’O’Toole (si ce n’est pas déjà fait), de tenter d’avertir la reine (mais il vaudrait mieux avoir des preuves solides avant d’accuser un des seigneurs du royaume…)

Le fin mot de l’histoire : Plusieurs  seigneurs des trois royaumes (au choix) se sont unis dans la conspiration. L’attentat consiste à empoisonner l’eau du Graal, que les chevaliers doivent boire à chaque anniversaire du couronnement, afin de prouver publiquement qu’au long de l’année écoulée ils sont restés fidèles à la Reine.

            Le résultat attendu est le discrédit public des chevaliers, de la Reine et des Sidhes. Les conjurés ont alors prévu de se partager les trois royaumes, détrônant aisément Mc Duff (suppôt et amant d’Elaine) ainsi qu’O’Bannon (un demi-Sidhe, héritier de la félonie de sa race, et qui se retirera sûrement avec son peuple.).

            Les PJ ont été recrutés et drogués par des hommes de Derwyddon, qui savait que Sven était un traître, et que seuls les PJ seraient à même de sauver la situation, car telle était leur destinée. Il a donc persuadé Elaine de laisser le Skjaeren recruter des mercenaires, plutôt qu’envoyer des chevaliers. Conscient que le mage préférerait recruter des minables que des hommes de valeur, il a organisé la mise en scène pour que les PJ ressemblent à des piliers de bar. Il pourra intervenir comme  «Deus ex machina » si vraiment les PJ pataugent.

             Dans l’aventure, les PJ pourront gagner l’avantage : « Allié Sidhe » et éventuellement des propositions d’entrée dans la confrérie de la Rose et la Croix, les chevaliers d’Elaine, voire la Rilasciare, qui sait ?

            Ils pourront obtenir la rétribution promise (plutôt importante), mais ceci diminuerait sans doute leurs gains de réputation, sachant qu’Avalon est le pays d’origine de toute réputation…