Prologue : La rumeur

Une rumeur commence à courir petit à petit, sur l’appartenance de Lawrence Lugh aux Faë. Peu après, la Reine est enlevée lors d’un de ses déplacements, par un groupe de Vaticines fanatiques. Le capitaine, après une quête âpre, la retrouve. L’intimité dont ils disposent à ce moment le trouble plus qu’il ne veut le dire.

            Devant le refus complet de la Queen d’expliquer ce qu’il s’est passé durant cet épisode, des rumeurs commencent à circuler sur un amour entre la Queen et son Champion. Petit à petit, un trouble se fait sentir à la cour, car la noblesse apprécie peu la chose, de même que les Highlanders. C’est à ce moment que Jack O’Bannon dépose sa couronne, chausse ses bottes des sept lieues et annonce ‘I’ll be back’. Les O’Toole reprennent rapidement le contrôle d’Inismore, et renforcent le camp des opposants.

La Queen des Faë s’oppose également à ce type d’amour, et demande d’y renoncer ‘pour Avalon’, puis menace de retirer son soutient à Elaine.

La pression devient chaque jour plus forte, tandis que Lugh est renvoyé en mission, durant laquelle les évènements le font prendre conscience de son amour pour la Queen. L'absence de Lugh se prolonge... 

Ouverture : Conflit intérieur

Celui-ci est retenu par Meryth, qui lui propose de rejoindre son "véritable camp". Lugh résiste, fidèle à Avalon. Meryth tente alors d'emprisonner le Capitaine, mais celui-ci parvient à se libérer. Lors de ces innombrable épreuve, le courage de Lugh ne lui fait défaut qu'une seule fois : Meryth prend l'apparence d'une belle jeune femme pour le séduire. Quand il la repousse enfin, c'est parce qu'un autre visage s'est substitué à celui de la jeune Sidhe : celui de la Reine...

A sa sortie, il retrouve Derwyddon

        - Tu sais maintenant qui tu aime ?

        - Oui.

        - Ce que tu sais, les autres le savent aussi, et ils ont enfermé Elaine à Carleon

        - Je vais la chercher.

        - Qu’il en soit ainsi.

            Entre temps, Elaine est sommée d’exiler Lugh, pour le bien d’Avalon. Elle s’y refuse catégoriquement. Pour les plus catégoriques des opposants (Piram & les O’Toole), la Reine est le jouet des Sidhes. Pour les plus modérés, elle ne rempli en tout les cas plus son rôle. Les Faë semblent disparaître des environs de Carleon. Des rumeurs d’une armée de Sidhs courent, autour d’une jeune femme. Derwyddon conjure Elaine de renoncer, même s’il sait Lugh en route.

Enfin, estimant que Elaine n’est plus digne d’être reine, un groupe de nobles (dont certains de ses chevaliers) l’emprisonnent dans son propre château. Carleon devient fort silencieux. Si l’on subodore la traîtrise, personne ne sais ou n’ose agir ouvertement… Du moins jusqu'à la nouvelle : Lawrence Lugh serait de retour. 

Pour Avalon : aux armes...

Toutes les tentatives pour le retenir ou même le retarder ont échouées. Il prend la tête d’une petite troupe, et se rue sur Carleon. Après d’âpres combats, dont la plupart entre les True Knight, il arrive jusqu'à son aimée, pour une première étreinte. Derwyddon quand à lui a disparu…

            Les ébats des amants laissent la place à la grisaille du matin : Les Sidhes semblent avoir disparus, et les rumeurs se font insistances sur l’armées de Faë. C’est alors que Meryth se fait annoncer, demandant l’abdication de la reine en sa faveur, amenant des preuves de son droit. Devant le refus net, elle sortira tranquillement « Ce qui est à moi est à moi, et si on ne me le donne pas, je le prendrai pas la force. ». Avant que la Queen et ses knights puissent se décider sur la politique à suivre, un problème plus immédiat se pose : Une large armée avalonaise assiège la ville.

Lors d’une rencontre secrète, McDuff II & O’Toole ont promis leur aide à Piram, contre leur indépendance. Un contrat encore plus obscur est signé par l’intermédiaire de Mac Allister, tandis que Piram reçoit une étrange visite nocturne.

Les forces combinées de Piram et de la noblesse ont dévastés les territoires, et ont convergés sur Carleon, où ils marquent un arrêt, moitié par hésitation moitié du aux défenses importantes de la ville.

La première bataille de Carleon fera rage durant plusieurs jours, aucun des camps ne semblant prendre l’avantage, jusqu'à une sortie effectuée par Lugh et les knights. Au moment où le siège semble céder arrivent les armées des Marches et d’Inismore. La triple troupe cède le premier jour sous les efforts de Lugh. Mais le lendemain, au dessus de la tente de commandement apparaît l’étendard de Sir Lamorak. Dirigée de main de maître, la triple armée finit par balayer les dernières défenses devant le palais.

Une petite troupe pénètre dans le palais silencieux. Les Knights fidèles à Elaine envers et contre tout sont massacrés dans un ultime combat. Quand à Elaine & Lawrence, ils s’enfuient de justesse. Poursuivis, ils finissent par chuter avec le Graal au fond d’un lac. Une jeune femme sortira de l’eau, faisant surgir la plus belle nef qu’il ait jamais été, où reposent Lugh et Elaine, enfin en paix. La nef s’éloignera docilement avec le plus grand souverain qu’Avalon ai connu depuis Eliddod.  

La seconde bataille de Carleon

            Alors que Piram, la bataille gagnée, prend possession du palais, de nombreuses négociations commencent, Mac Duff II puis Roland O’Toole annoncent la rupture de l’alliance peu après, tandis que reprennent les guerres de successions. Quand à Lamorak, pour le moment il se tait, accusant les diverses partis de discuter alors même que les combats sont loin d’êtres terminés. Devant une noblesse qui, troublée par les paroles de leur général, refuse encore de le reconnaître comme Haut Roi, Piram s’énerve, puis menace avant de partir. Comme pour confirmer les dires de Lamorak, le matin suivant, alors que les soldats pansent leurs plaies, une nouvelle troupe apparaît devant Carleon : Meryth et ses alliés viennent chercher « leur dû ». Plus gênant, Piram semble avoir pris leur parti. Sir Lamorak refuse au début de mener bataille, à la surprise de ses deux principaux alliés. Enfin, Mac Allister revient avec une poignée d’hommes, et un précieux chargement. Les derniers des Mac Eachtern ont accepté son offre.

            Moins d’une semaine après la première commence la seconde bataille de Carleon. Tandis que l’armée d’Avalon est menée par Sir Lamorak, Mac Allister et ses hommes, porteurs des épées de mort, s’approchent doucement des Sidhes présents. Au soir, ce sera une nouvelles cruelle victoire pour Sir Lamorak, d’autant que, contre l’avis de ses généraux, il refuser de poursuivre ou d’exécuter Piram, les renvoyant à l’histoire : l’ennemi intérieur est vaincu, mais Avalon doit panser ses plaies, et se montrer plus uni que jamais. Au delà des mers, Montaigne regarde et attend…

        La fin d'une ère

            Les Marches vont continuer, sous le gouvernement éclairés des Mac Duff, à faire progresser leur civilisation, quoique puissent en penser le reste de Théah, et ce d’autant plus que Fergus Mac Bride rejoindra le souverain. Connie Mac Donald et les siens trouveront une nouvelle famille dans la personne des Mac Duff, protégeant un héritage qui, tout mortel qu’il soit, fut salutaire pour les marches. Les Sidhes ont quitté les Marches, et le pays entre dans une ère moderne.

            A la surprise général et au désespoir de certains, le O’Bannon ne sera guère absent plus d’un mois, et attendra Roland O’Toole dans la salle du trône. Après des explications plus qu’embarrassées la vie reprendra dans l’île.

            L’Avalon nouveau, sous le règne peu contesté du High King Lamorak sera différent de l’ancien. Sans l’Alliance, sans cette présence des Sidhes, sans le conte de fée permanent. Mais les rivières résonnent toujours de champs enfantins. Avalon est et reste la terre d’Eliddod et d’Elaine, une terre de légendes. Elles n’ont pas disparues, elles demandent juste que vous regardiez bien pour les voir.

« Les héros ne sont pas morts. Ils se sont entretués parce que les gens de l’épée ne pouvaient subsister dans l’ère à venir… »