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Le PrimalDes éons passèrent, les enfant veillant sur les derniers-nés. Théus les regardait progresser pas à pas, trébucher parfois mais se relever toujours. Mais si les enfants parlaient de Théus, leur diversité rendait leur discours peu cohérent. Ils étaient chacun dépositaire d’une part de Son savoir, mais étaient bien trop conscient de leur mission, manquaient d’une vue globale sur le monde. Ne pouvant Lui même approcher Théah, Théus décida alors de créer un dernier outil, qui serait Sa Volonté et Son Bras sur la terre. Il aurait l’éternité d’un Prime mais sa place serait sur Théah comme les autres enfants, pour les unifier et éviter leurs conflit. Et ainsi naquit le Primal, unique car complet, né des étoiles mais vivant sur Théah. Les six Primes saluèrent sa naissance, à la fois lumière et obscurité, à la fois terre et feu, air et eau, le Primal jaillit sur Théah telle une étoile, Fils du Ciel descendu sur terre. Et avec sa guidance, les enfants retournèrent au travail avec une nouvelle force, et la civilisation des petits enfants se développa. Bientôt, le feu et la forge n’eurent plus de secrets pour eux, de même que la charpenterie et l’agriculture. Ils construisirent de grandes cités, et partirent sur de puissants navires découvrir le monde. Le premier Age d’OrEt partout où était la terre s’établirent les petits enfants. Ils battirent des villes des hautes montagnes aux vastes plaines, dans les collines verdoyantes et les sombres forêts, jusqu’au cœur même des déserts. L’architecture des constructions était aussi variée que les Enfants qui les avaient inspirées, ils ne perdaient jamais une occasion de louer ainsi leurs maîtres, et leurs consacrèrent leurs plus beaux textes, leurs plus belles fresques. Mais leur plus grand sujet fut le Primal, à qui Théus dans Sa grandeur avait donné une apparence proche de celle de ses petits enfants, malgré que nul ne puisse douter de son caractère Divin. Le Créateur lui-même ne fut jamais représenté, car s’il était près des âmes, il était bien loin des corps et des formes de Théah. Et Théus vit ses petits enfants se reproduire, et occuper toute la terre qui leurs avait été dévolue. Quand de rares querelles apparaissaient, le Primal calmait les Enfants, car la volonté de Théus était son ordre et sa voix, et le travail reprenait. Mais lentement, sur une période trop longue pour d’autres que les Enfants et le Créateur, le Primal s’éloigna de Théus. Dépositaire de tous le savoir de ce dernier sur Théah, il devint ainsi capable de penser par lui même, même si Créer lui restait impossible. Théus vit son outil s’éloigner de Sa main, mais cela pouvait être bon pour Théah, car toute part du Créateur qu’il fut, le Primal était plus proche de Théah. Les prémices de la ChuteLes Enfants aimaient les derniers nés de Théus, et les voir progresser et prospérer était leur joie. Bien avant le Primal, Théah les avait déjà changé, et le contact des petits-enfants leurs firent adopter des formes sans cesses plus accessibles à ces derniers. Et plus proches que tous les autres, les Grands Sidhes avaient pour les derniers né la douceur des rivières. Et ils virent les petits enfants faire naître la vie, ce dont eux même, éternels, n’étaient pas capables. Et, subjugués par la beauté d’un tel acte, ils eurent alors une idée merveilleuses : ils pourraient s’unir à des petits enfants, et naîtraient alors une nouvelle race dédiée à la grandeur de Théus. Et ils vinrent rapporter cette idée au Primal, voix de Théus. Et celui-ci se montra prudent, car d’une part il craignait la réponse du Créateur, et d’autre part il avait nourri ce même projet sans le dévoiler depuis bien longtemps, car ainsi seulement il pourrait Créer lui aussi, et se libérer définitivement de Théus. Mais durant bien longtemps, rien ne changea sur Théah, et les Grands Sidhes oublièrent pour quelque temps l’évènement, se consacrants à leurs tâche. Mais le Primal lui réfléchissait, et suggérait lentement la chose à tous les Enfants, attendant le moment où, devant l’unité de ses Enfant, Théus ne pourrait leur refuser ce Don, ni à eux, ni à lui même, Premier de tous… |